La chirurgie mini-invasive

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Vous souffrez d’une pathologie rachidienne et nous vous avons proposé une intervention chirurgicale. Dans certains cas, votre pathologie pourra justifier d’une technique mini-invasive (Mini Invasive Spine Surgery)

Chirurgie mini-invasive : de quoi s’agit-il ?

En général, l’objectif de la chirurgie de la colonne vertébrale est de stabiliser les vertèbres (les souder entre elles) et/ou de soulager la pression exercée sur les nerfs rachidiens.  Ce traitement est indiqué dans des pathologies telles que les hernies discales lombaires, les sténoses lombaires voire les spondylolisthésis en échec d’un traitement médical complet.

 La chirurgie dite conventionnelle consiste à inciser la peau et à décoller les muscle de la colonne vertébral par un abord postérieur médian. Le décollement de ces muscles peut occasionner des douleurs lombaires post-opératoires pouvant nécessiter plusieurs semaines de rééducation pendant la période de convalescence.

Contrairement à la chirurgie ouverte de la colonne vertébrale, les approches chirurgicales mini-invasives peuvent être plus rapides, plus sûres et nécessiter moins de temps de récupération. En occasionnant des lésions moindres des muscles et des tissus mous, les techniques mini-invasives présentent les avantages suivants :

 

Comment fonctionne la chirurgie rachidienne mini-invasive ?

Les nerfs rachidiens, les vertèbres et les disques étant situés en profondeur dans le corps, toute approche visant à accéder à la zone rachidienne nécessite de déplacer le tissu musculaire.

Un certain nombre de méthodes peuvent être utilisées pour minimiser le traumatisme pendant la chirurgie mini-invasvie. La plus fréquente est l’utilisation d’un rétracteur tubulaire. Elle consiste à insérer des dilatateurs, puis un tube sous contrôle radiographique en regard de la zone à opérer. L’ensemble de l’intervention se déroule au sein de ce tube avec des instruments spécifiques. L’intervention réalisée par ce tube est strictement identique à celle réalisée par technique conventionnelle.

Cette technique implique une dilatation progressive des tissus mous, au lieu de couper directement à travers les muscles. En utilisant des tubes pour maintenir les muscles à l’écart, le chirurgien travaille à travers l’incision sans avoir à exposer largement la zone. Parfois, le chirurgien utilise également un microscope orienté vers le bas du tube pour faciliter la réalisation de l’intervention. Une fois l’intervention terminée, l’écarteur tubulaire peut être retiré, permettant aux tissus dilatés de se reconstituer.

Mise en place percutanée de vis et de tiges

Dans certaines interventions, il peut être nécessaire d’implanter du matériel, tels que des tiges et des vis, pour stabiliser la colonne vertébrale et faciliter la fusion des vertèbres. La pose percutanée (qui signifie « à travers la peau ») consiste généralement à insérer des tiges et des vis par des incisions cutanées relativement petites, sans couper ou disséquer le muscle sous-jacent.

À l’aide d’images radiologiques, des broches-guides sont placés à travers la peau et dans les vertèbres de la colonne vertébrale le long des trajectoires souhaitées pour les vis. Ensuite, les vis sont placées sur les broches-guides et suivent la trajectoire de celles-ci. Ces vis sont munies d’extensions temporaires qui dépassent de la peau qui sont ensuite retirées après avoir aidé à guider le passage des tiges pour connecter et fixer les vis. Grâce à la navigation rachidienne, l’instrumentation rachidienne est placée de manière plus sûre et plus précise.

La chirurgie mini-invasive est elle systématique ?

Le recours au technique mini-invasive n’est pas systématique en chirurgie rachidienne. Le bénéfice est important pour un geste limité à un seul disque. En cas de chirurgie intéressant plusieurs étages, une chirurgie conventionnelle est souvent proposée puisque la multiplicité des abords avec les tubes occasionnent de nombreuses lésions musculaires, et augmente le temps opératoire.

De plus, l’abord limité peut nettement augmenter la technicité de certaines techniques chirurgicales. Il s’agit d’une discussion que vous aurez avec votre chirurgien s’il estime qu’un technique mini-invasive présente un intérêt en comparaison avec une chirurgie traditionnelle.

Plus généralement, gardez à l’esprit qu’une petite incision augmente la technicité chirurgicale, le risque neurologique et le risque de brèche durale.